En 2011, lorsque le printemps arabe a enflammé la côte nord-africaine, j’ai commencé une série de toiles illustrant les révoltes, les guerres et l’exode des populations vers l’Europe. Un travail qui a duré dix ans et qui à son terme a vu se confondre sur les plages grecques et espagnoles, le tourisme de masse et les vagues migratoires clandestines.

Ainsi, si mes premiers travaux se résumaient à l’essentiel, c’est-à-dire au corps et sa posture, mon travail a subi l’empreinte du temps et de notre actualité. Dans ce travail, la couleur s’est révélée être un formidable outil de désapprentissage permettant de confronter le sujet et son attendu et de donner un récit atemporel. Un récit renforcé par un individu idoine et sans visage, un être communs à tous. En quelques mots, mon travail interroge la notion de liberté au sens large, un espace où s’entremêlent rêves et réalité jusqu’à parfois se confondre.




Mark